Spécialiste de la peau, des ongles, des cheveux et des muqueuses, le dermatologue traite une large variété de pathologies allant de l’acné aux cancers cutanés. À la croisée de la médecine clinique, de la chirurgie et de l’esthétique, la dermatologie attire chaque année de nombreux étudiants pour sa technicité, sa diversité et son fort potentiel de développement en libéral. Mais comment devient-on dermatologue ? Quelle est la durée des études ? Et combien peut-on espérer gagner ? Voici un guide complet.
Le dermatologue est un médecin spécialiste qui intervient dans la prévention, le diagnostic et le traitement des affections cutanées, capillaires et muqueuses. C’est un métier très complet, à la fois clinique, chirurgical et parfois esthétique.
Le dermatologue prend en charge :
les maladies de peau (eczéma, acné, psoriasis…),
les cancers cutanés (mélanomes, carcinomes),
les affections des ongles et des cheveux (chute de cheveux, mycoses),
les maladies sexuellement transmissibles,
les pathologies auto-immunes dermatologiques.
Il peut également effectuer des actes techniques ou chirurgicaux :
biopsies cutanées,
excision de grains de beauté,
traitements laser,
cryothérapie,
interventions dermatologiques ambulatoires.
Les plus courantes sont :
acné et dermatoses inflammatoires,
infections cutanées (herpès, mycoses, verrues),
maladies chroniques (psoriasis, rosacée, lupus…),
cancers cutanés,
problèmes capillaires (alopécie, pelade),
allergies cutanées (eczéma de contact…).
La dermatologie est également au carrefour de nombreuses disciplines : oncologie, infectiologie, allergologie, endocrinologie.
Le dermatologue médical prend en charge des pathologies et travaille dans un cadre clinique ou hospitalier.
Le dermatologue esthétique propose des actes non remboursés : botox, peeling, laser, comblement, etc.
👉 Un dermatologue peut exercer les deux activités, mais la dermatologie esthétique est aujourd’hui un secteur très concurrentiel, surtout en libéral.
L’accès aux études médicales se fait via :
le PASS (Parcours Accès Spécifique Santé),
la LAS (Licence avec option Santé),
ou dans certains cas, la L1 SpS.
Ces voies permettent d’entrer en deuxième année de médecine, sous condition de classement.
La sélection reste très compétitive : seuls les meilleurs accèdent aux études médicales.
Après la 2e année, l’étudiant suit :
3 ans d’externat, avec des stages à l’hôpital dans différentes spécialités,
puis il passe les Épreuves Classantes Nationales informatisées (ECNi),
selon son classement, il choisit sa spécialité et sa ville d’internat.
La dermatologie est très demandée. Elle est souvent choisie par des étudiants très bien classés.
Le DES (Diplôme d’Études Spécialisées) de dermatologie dure 4 ans et comprend :
des stages dans des services de dermatologie, d’oncologie, de médecine interne,
des enseignements théoriques (cours universitaires, congrès, séminaires…),
un travail de thèse pour obtenir le titre de docteur en médecine,
une dernière année dite de consolidation (anciennement assistanat).
Les internes apprennent à :
reconnaître les lésions dermatologiques visuellement,
utiliser les outils de diagnostic et d’imagerie (dermatoscopie),
maîtriser les techniques de chirurgie dermatologique.
Le parcours complet pour devenir dermatologue est de 10 à 11 ans après le bac :
1 à 3 ans pour accéder à la 2e année de médecine,
3 ans d’externat (DFASM),
4 ans d’internat en dermatologie.
En milieu hospitalier :
Un jeune dermatologue hospitalier gagne entre 3 800 et 4 500 € nets/mois en début de carrière,
Avec l’ancienneté, le salaire peut atteindre 6 000 à 7 000 € nets/mois,
Les primes et gardes peuvent compléter ces revenus, mais ils restent inférieurs au secteur libéral.
En cabinet libéral, les revenus sont nettement supérieurs :
En moyenne : entre 8 000 et 12 000 € nets/mois,
Certains dermatologues à forte activité ou en esthétique peuvent dépasser 15 000 € nets/mois.
Le revenu dépend de plusieurs facteurs :
la zone géographique (densité de population, concurrence…),
le volume de consultations,
les actes techniques pratiqués (esthétique ou chirurgie),
le temps de travail hebdomadaire.
Les dermatologues peuvent moduler leurs revenus selon :
leur temps de consultation par patient (actes rapides = plus de patients/jour),
leur tarification (secteur 1, secteur 2, dépassements),
la part de leur activité médicale vs esthétique,
le choix du mode d’exercice (salarié, libéral, mixte).
Le dermatologue doit :
avoir un regard clinique très affûté,
être capable de différencier visuellement des lésions bénignes de lésions suspectes,
maîtriser des gestes chirurgicaux minutieux (exérèse, biopsie, suture).
La rigueur scientifique et la mise à jour permanente des connaissances sont également essentielles, notamment dans le dépistage des cancers cutanés.
Le dermatologue construit une relation de confiance avec ses patients, souvent suivis sur plusieurs années pour :
des pathologies chroniques (psoriasis, acné sévère…),
des cancers nécessitant surveillance,
des demandes esthétiques récurrentes.
Il doit faire preuve d’empathie, de pédagogie et d’une bonne communication.
Les dermatologues peuvent exercer :
en cabinet libéral (majoritaire en France),
à l’hôpital public, dans des services de dermatologie ou d’urgences,
en cliniques privées ou centres spécialisés (laser, cancer, esthétique…),
dans des centres de santé mutualistes.
Le métier offre une grande liberté de choix d’exercice et d’organisation du temps de travail.
La dermatologie esthétique est en forte expansion. Elle permet :
de compléter les revenus via des actes non remboursés,
de réduire la pression administrative liée au secteur conventionné,
de diversifier son activité avec du matériel moderne et innovant (laser, LED, radiofréquence…).
Ce segment attire de plus en plus de jeunes dermatologues.
La dermatologie séduit car elle permet :
une pratique médicale complète : clinique + technique + chirurgicale,
de traiter des patients de tous âges (enfants, adultes, personnes âgées),
de voir l’effet immédiat des traitements, notamment en esthétique ou en chirurgie,
une excellente insertion professionnelle après les études.
Pas ou peu de gardes hospitalières (hors CHU),
Activité souvent diurne,
Possibilité de choisir son rythme en libéral,
Revenu très attractif dès les premières années.
La dermatologie est ainsi l’une des spécialités les plus recherchées aux ECNi.
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