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Souvent méconnue, la médecine du travail est pourtant une spécialité médicale clé dans le monde professionnel. À la croisée de la médecine, de la prévention et du droit du travail, elle assure la protection de la santé physique et mentale des salariés. Si vous vous demandez comment devenir médecin du travail, quelles études suivre ou quel est le salaire moyen, ce guide vous apporte toutes les réponses.
Le médecin du travail ne soigne pas à proprement parler. Il intervient en amont de la maladie, dans une démarche préventive. Sa mission principale est de veiller à la santé des travailleurs en tenant compte de leur poste, de leur environnement professionnel et des risques auxquels ils sont exposés.
L’objectif d’un médecin du travail est de :
éviter l’altération de la santé du salarié du fait de son travail,
adapter le poste à l’homme, en tenant compte de son état de santé,
prévenir les risques professionnels (TMS, stress, exposition à des substances, bruit…),
conseiller l’entreprise sur l’hygiène, la sécurité, l’ergonomie.
Le médecin du travail peut être :
salarié d’un service de santé au travail interentreprises (le plus courant),
ou intégré directement à une entreprise, notamment dans les grands groupes industriels.
Il est indépendant de l’employeur dans l’exercice de ses missions. Il agit sous l’autorité du Code du travail et du Conseil de l’Ordre des médecins.
Ses missions s’organisent autour de :
visites médicales obligatoires (d’embauche, périodiques, de reprise, à la demande),
études de postes et des conditions de travail,
conseils sur l’aménagement des postes ou le reclassement,
actions collectives de prévention, en lien avec les équipes pluridisciplinaires (infirmiers, ergonomes, psychologues du travail…).
Il ne délivre ni ordonnances, ni arrêts de travail, sauf en cas d’urgence ou s’il est aussi médecin généraliste.
Le parcours commence par les études de médecine accessibles via :
le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé),
la LAS (Licence avec option Santé),
ou dans certains cas, le L1 SpS.
Ces formations mènent à la 2e année de médecine, après une sélection rigoureuse.
Après 6 années de médecine, les étudiants passent les épreuves classantes nationales (ECNi). Selon leur classement, ils choisissent :
leur spécialité : ici, médecine du travail,
et leur ville d’affectation.
La médecine du travail est une spécialité accessible mais peu demandée, ce qui facilite l’accès à un DES (Diplôme d’Études Spécialisées) dans la plupart des régions.
Le DES de médecine du travail dure 4 ans. Il comprend :
des stages en santé au travail, en médecine générale, en santé publique, en entreprise,
des cours spécifiques sur la réglementation, les risques professionnels, l’ergonomie, la toxicologie, la santé mentale au travail,
un mémoire de fin de formation.
Ce DES prépare à une pratique autonome en prévention, évaluation des risques, communication avec les employeurs et les salariés.
Oui. Un médecin généraliste, urgentiste ou hospitalier peut intégrer un Diplôme d’Études Spécialisées Complémentaires (DESC) ou suivre une capacité de médecine du travail en 2 ans, après validation d’un dossier.
C’est une voie souvent empruntée par des médecins en reconversion recherchant un équilibre vie pro/vie perso ou un cadre moins hospitalier.
Non. La médecine du travail est une spécialité à part entière, accessible dès l’internat comme d’autres spécialités (cardiologie, pédiatrie, pneumologie…).
Cependant, certains médecins s’y tournent après avoir exercé quelques années en tant que généraliste.
Pendant le DES, l’interne exerce sous supervision. Une fois diplômé, il peut devenir :
médecin du travail salarié,
ou médecin collaborateur, dans l’attente d’une validation complète de son parcours (cas de reconversion ou équivalences).
Accès aux études de médecine (PASS, LAS)
Réussite des ECNi
DES de médecine du travail (4 ans)
Thèse de doctorat en médecine
Inscription à l’Ordre des médecins
Embauche par un service de santé au travail (SST)
Début de carrière : entre 4 500 € et 5 500 € brut/mois
Expérimenté : jusqu’à 8 000 € brut/mois, voire plus selon le secteur
👉 En libéral (rare), les honoraires sont libres, mais les postes sont très rares.
La rémunération évolue avec :
l’ancienneté,
les responsabilités (médecin coordinateur, directeur médical…),
les diplômes complémentaires (DU, Master…),
le nombre d’heures de présence (certains médecins travaillent à 80 %).
Ce métier est souvent choisi pour :
des horaires stables (en journée uniquement),
l’absence de gardes ou d’urgences vitales,
une meilleure conciliation vie personnelle / professionnelle,
un impact réel en prévention et qualité de vie au travail,
la diversité des secteurs d’activité (industrie, tertiaire, transport, éducation…).
Mais aussi quelques limites :
une certaine solitude professionnelle, notamment en cabinet isolé,
une forte charge administrative (rédaction de fiches d’aptitude, protocoles, rapports…),
une frustration possible face aux limites de l’action préventive (manque de moyens, inertie des employeurs).
Le médecin du travail peut exercer :
dans un Service de Santé au Travail Interentreprises (SSTI), mutualisé entre plusieurs entreprises,
directement au sein d’une grande entreprise (ex. : SNCF, Airbus, EDF…),
dans la fonction publique hospitalière ou territoriale, sous statut contractuel.
Le médecin du travail est toujours intégré à une équipe pluridisciplinaire, composée de :
infirmiers santé-travail (IDEST),
ergonomes,
psychologues du travail,
assistants techniques de prévention.
L’échange avec ces professionnels enrichit l’analyse et la mise en œuvre des actions.
Le médecin généraliste soigne des maladies déclarées, le médecin du travail agit en prévention dans un contexte professionnel.
Il ne prescrit pas de traitements, sauf en cas d’urgence.
Non, sauf :
s’il est aussi médecin généraliste (double casquette),
ou en situation d’urgence absolue.
En temps normal, il ne prescrit ni arrêt, ni médicament, pour garantir son indépendance vis-à-vis de l’employeur et du salarié.
Un médecin déjà diplômé peut :
suivre une formation de 2 ans (capacité de médecine du travail),
valider un DES en cours d’emploi,
bénéficier de dispositifs de financement, notamment via le DPC (Développement Professionnel Continu).
Découvrez le programme détaillé de chacune de nos prépas, notre méthode exclusive Galien et toutes informations sur les études de santé dans la faculté de médecine de votre ville.
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